Construction du personnage
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Paris, lundi 24 novembre 1997...
sous le regard de Vincent Rouche
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Naissance de Juliette.
Elle découvre la loi implacable imposée par le genre clownesque :
Tenir le public en haleine ou ... sortir, et donc mourir !
Elle captive son auditoire par sa capacité à des vers Shakespeariens de mémoire.
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Paris, du 24 mars au 5 avril 1998...
sous le regard de Vincent Rouche et Anne Cornu
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Juliette improvise. Elle se forge une personnalité : féminine, érudite, souvent amoureuse et de mauvaise foi. Elle découvre avec jubilation une nouvelle loi : Le devoir de dire tout haut ce que l'on a pas le droit de penser tout bas.
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Dijon, Théâtre National Dijon-Bourgogne, du 13 au 30 avril 1998...
sous le regard de Vincent Rouche et Anne Cornu
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Juliette fortifie ses intuitions, repère ce qui l'anime. Sa devise (empruntée à Cocteau) :
"Quand quelque chose vous dépasse, feindre d'en être l'instigateur"
Un nouveau trait de caractère se dessine : la cruauté.
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Moissac, juillet-août 1998...
sous le regard de Vincent Rouche et Anne Cornu
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Juliette improvise encore. Elle malaxe, triture ce qui la touche, la travaille, la bouleverse. Nouvel aspect de son caractère : c'est une jouisseuse.
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Paris, octobre 1999 - juin 2000...
sous le regard de Vincent Rouche et Anne Cornu
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Juliette improvise obstinément. Elle cherche sa raison d'être. Ses désirs prennent le pas sur ses idées et la guident.
"Elle a le nez dans les étoiles et les pieds dans la merde, et vice et versa"
dit Anne Cornu.
Construction du spectacle
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Tours, juillet 2000...
sous le regard de Muriel Henry
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Juliette met de l'ordre dans ses obsessions. Elle structure, élague, construit sans jamais enfreindre la règle fondamentale : faire rire celle qui la regarde. Deux évidences s'imposent : Shakespeare et le bricolage.
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Saint-Jean de Buèges, août 2000...
sous le regard de 40 Saint-Jeannais
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Juliette se frotte à son premier public dont les réactions l'invitent à poursuivre son chemin.
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Paris, de février à mai 2001...
sous le regard de Muriel Henry
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Juliette retravaille ses improvisations. Elle trouve le lien entre ses deux thèmes de prédilection : la fabrication d'une échelle ! L'improvisation se fait écriture.
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Pierrefitte sur Aire, Meuse, 13 mai 2001...
sous le regard de 300 Pierrefitois
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"Beau boulot", solo clownesque de 20' se joue 4 fois dans le pré de Monsieur Martin, dans le cadre du Festival "Ma rue prend l'Aire". Juliette est étonnée de la profonde empathie du public.
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Quincerot, Bourgogne, d'octobre à décembre 2003...
sous le regard de Frédérique Charpentier
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Juliette improvise de nouveau. Elle étoffe ses références Shakespeariennes et éprouve sa virtuosité de bricoleuse. Elle détaille, peaufine, enrichit son spectacle.
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Paris, Le Zanzibar, de janvier à avril 2004...
sous le regard de 640 spectateurs parisiens
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16 représentations à guichet fermé. Le spectacle s'intitule désormais "Beau boulot, Juliette !!!", et dure 45'. Juliette acquiert de l'assurance, de l'expérience mais flirte avec le danger de l"automatisme.
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Pierrefitte sur Aire, Meuse, juillet 2004...
sous le regard de Frédérique Charpentier
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Perfectionniste, Juliette se remet à l'ouvrage. Elle cisèle son entrée et sa sortie. A la plus grande joie de 60 Pierrefitois, la fin du spectacle est désormais tragique.
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Saint-Lary, Pyrénées orientales, septembre 2004...
sous le regard d'une centaine de Saint-Hilariens
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Le public confirme chaleureusement les changements apportés au spectacle.
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Paris, octobre 2004...
sous le regard de Patricia Clément
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Exposée à un nouveau regard, Juliette réinterroge l'origine de ses gestes. Elle se rapproche encore un peu plus de son monde intérieur. L'écriture du spectacle se précise encore.
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Paris, Le Bistrot Blanc, novembre 2004...
sous le regard de 100 spectateurs parisiens
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Juliette est invitée à bousculer ses habitudes face au public. Elle traque le "pilotage automatique" et redécouvre le plaisir de jouer avec ce qui se passe, pour de vrai, dans l'instant de la représentation.
A l’issue de ce festival, Juliette sera programmée au Bistro blanc tous les mardis soirs jusqu’en juin 2005.
- Ces rendez-vous hebdomadaires seront l’occasion de tester, d’améliorer
de peaufiner l’écriture du spectacle puis de le diffuser.
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Juliette voyage jusqu’en décembre 2006.
Sous le regard de Patricia Clément
- Elle se produit sur des espaces scéniques divers et variés (Le théâtre
Gérard Philippe de Champigny, la salle des fêtes de Ferté sous Jouace,
le hall art déco du grand hôtel du Splendid de Dax, le jardin du château
des Coquecigrues…)
- Depuis janvier 2007.
Sous le regard de Hugues Joudrain
- Patricia Clément triomphant au théâtre des Mathurins dans Les mauvaises, Juliette se confie alors pour la première fois à un regard masculin.
Dans un premier temps le travail est consacré au rythme du spectacle. Puis
les motivations de Juliette et sa personnalité sont remis en question.
Enfin la faille de Juliette est clairement identifiée : c’est une érotomane.
Au total "Beau boulot, Juliette !!!" a été joué plus d'une soixantaine de fois.